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ARTICLES DE PRESSE

paul tojean
Au gré des pensées
4.
Le frémissement des feuilles à la cime des arbres me procure une étrange sensation de vide. Une impression de « lâcher prise » face aux éléments extérieurs. Le vent s'infiltre dans les interstices et refroidit les pièces du manoir ainsi que les esprits des lieux. Sur une arabesque figure un couple faisant l'amour dans une position de kamasoutra. Le regard de l'homme est menaçant, obstiné. Celui de la femme résigné. Le vent n’y peut rien. La tempête non plus.
Il règne soudain comme une frénésie destructrice. Les portes claquent, les rideaux se soulèvent et les volets cognent contre les tempes du mur. Toute fuite est devenue inutile, dérisoire.
Dès lors un sentiment d'impuissance laisse place à une angoisse indescriptible. Il ne fait aucun doute qu'un événement dont on ne mesure pas encore les conséquences va se produire : le vent est toujours porteur de quelque chose de mystérieux, de terrifiant... un vent annonciateur...
Cependant, à l'aube, les rêves s’effacent d'eux-mêmes et les succubes disparaissent à leur tour...
Du vent ! Du vent ! Du vent !
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