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La nature est une source merveilleuse pour l’esprit humain. Une source bienfaitrice pour le cerveau. La nature contribue à l'émancipation totale, absolue de l’individu. Je me promène seul dans un chemin caillouteux. J’aime regarder les sillons creusés de chaque côté par des pneus des machines agricoles. L’été, ces empreintes forment des ornières comme des fossiles d'un autre âge... En automne, j’aime entendre le bruit des feuilles mortes sous mes pieds. Comme pour une fourmilière je me complais à les faire voler en l'air. La nature a horreur du vide dit-on. Pour ma part j'ai horreur des choses qui demeurent figées, inertes...

En hiver mes pieds, avec délice, brisent la glace formée par des creux le long du chemin. Puis au printemps c'est le retour de l'aventure, le plaisir retrouvé, les bruits dans les sous-bois, comme le chant des oiseaux : la renaissance en quelque sorte des amours perdus. Tout en me promenant me vient à l'esprit ce texte de Léo Ferré : Ni dieu, ni maître, ni Eros… Je me remémore cette citation au cœur de ces éléments boisés.

Un moment merveilleux de solitude avec cet avantage particulier de jouir pleinement de ces réflexions inopinées. Justement en ce moment elles fourmillent dans mon esprit…